De 27 millions de véhicules en 1998, le parc automobile de la France est aujourd’hui passé à 34 millions en 2018. Ce qui représente une augmentation de 7 millions de véhicules sur 20 ans. Pour certains, c’est assez peu, mais il faut dire que les Français ont une relation plutôt ambiguë avec le secteur automobile. Bien entendu, ils aiment rouler en voiture, mais pas toujours forcément neuve. D’ailleurs, sur la même période, le pays a gagné pas moins de 7 millions d’habitants.
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Les Français : de plus en plus motorisés malgré les problèmes d’environnement
Malgré les problèmes visibles de l’environnement et la ferme volonté des autorités d’y apporter des solutions durables, les Français utilisent de plus en plus leurs véhicules. Aujourd’hui, le nombre de ménages disposant d’un véhicule est passé de 79% en 1998 à environ 86% en 2018. Cependant, le pays a connu quelques années où la croissance du secteur automobile a été particulièrement faible (2009 à 2017) avec une progression de 0.5%. Aujourd’hui, au moment où les autorités publiques font tout pour réduire les déplacements avec des véhicules personnels au profit des transports en commun, les ménages possèdent de plus en plus de véhicules. À cela s’ajoute un vieillissement progressif du parc automobile depuis la fin des années 90.
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Aujourd’hui, l’âge moyen des véhicules en circulation chez Rognac Auto est de 8 à 9 ans. De plus, si l’on sait que les voitures neuves sont beaucoup plus efficaces en matière de consommation et de préservation de l’environnement, le vieillissement du parc automobile n’est pas vraiment une bonne nouvelle. Cependant, la France dispose d’une bonne moyenne à l’échelle européenne avec environ 569 véhicules pour 1000 habitants.
Persistance des inégalités entre villes et campagnes
Au moment où le prix des carburants ne cesse d’augmenter avec l’introduction de nouvelles taxes, les inégalités se creusent nettement entre les automobilistes de la ville et ceux habitant en campagne. Aujourd’hui, plus de 57% des Français utilisent leur véhicule pour se rendre au boulot. De plus, la grande majorité d’entre eux (62%) estiment qu’ils n’ont pas d’autre choix.
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En campagne, l’usage de la voiture se justifie par la très faible densité et les distances qui peuvent séparer les habitations et les lieux de travail. L’absence d’alternative à la mobilité, surtout le manque de transports en commun dans certaines zones est une des causes de cet état de fait. Le souci, c’est que cette situation risque de ne pas se résorber pour tout de suite.
Les efforts de l’Etat pour encourager les alternatives à la voiture individuelle
Face à ce constat, l’État a pris plusieurs mesures afin d’encourager les alternatives à la voiture individuelle. Parmi elles, on peut citer le développement du covoiturage, qui permet de partager les frais et de réduire l’impact environnemental. Plusieurs plateformes sont apparues ces dernières années pour faciliter la mise en relation des conducteurs et des passagers.
Les transports en commun sont aussi une solution privilégiée par les pouvoirs publics pour désengorger le trafic routier dans les grandes villes. Les investissements massifs réalisés dans les infrastructures ferroviaires depuis quelques années ont permis de moderniser le réseau existant ainsi que d’en construire de nouveaux. Toutefois, malgré ces efforts significatifs, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer l’offre sur tout le territoire français.
Certaines coordinations locales ont été créées avec la participation des élus locaux et des citoyens pour encourager la pratique du vélo. Encore peu développée en France par rapport aux autres pays européens, cette pratique offre néanmoins des avantages incontestables : elle est bon marché et contribue activement à préserver l’environnement. De nombreuses associations militent auprès des autorités locales pour favoriser le déploiement de pistes cyclables et d’aménagements permettant un partage harmonieux de l’espace public entre tous ses usagers.
Les initiatives de la société civile pour une mobilité plus durable et solidaire
Le rôle de la société civile dans cette transition vers une mobilité plus durable et solidaire est aussi crucial. Des initiatives ont vu le jour aux quatre coins du pays afin de sensibiliser les citoyens à l’importance de ces enjeux.
Des associations telles que La Vélo Ecole, qui propose des formations pour apprendre à utiliser son vélo au quotidien, ou encore Alternatiba, qui organise chaque année un tour de France des alternatives visant à promouvoir les solutions durables et solidaires existantes, montrent que la mobilisation citoyenne peut faire bouger les choses.
Certain(e)s ont même décidé d’aller plus loin en créant leur propre entreprise dans ce domaine. C’est le cas, par exemple, de Yannick Dacheville, fondateur de Cyclablexpress. Cette entreprise propose des services innovants tels que la livraison à domicile ou sur le lieu de travail grâce à un triporteur électrique.
La tendance actuelle est donc clairement à une prise en main par les citoyens eux-mêmes pour résoudre ces problèmes complexes liés aux transports urbains.
Il ne fait aucun doute qu’un changement radical s’impose si nous voulons réduire notre impact environnemental tout en favorisant une meilleure qualité de vie pour tous. Les outils sont là : il suffit désormais d’une volonté politique forte ainsi que d’une mobilisation sans faille des acteurs concernés • pouvoirs publics, entreprises et société civile • pour transformer cet idéal en réalité palpable.